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Les excréments des animaux sont rapidement enfouis par des coléoptéres,
ce qui doit réduire l'efficacité de la fumure animale.
Outre cette fumure, le seul moyen de fertilisation connu consiste à
brüler, aprés les avoir couchées, les tiges de mil et les herbes.
On ne doit pas toutefois se représenter les sables éoliens comme un
milieu stérile. Quand la pluie est suffisante ils permettent de bonnes récoltes,
et cela pendant de longues années consécutivement. Une des grandes surprises
de cette enquéte a été l'existence d'un parcellaire bien défini, ainsi que la
longue durée de culture des champs ; on cultive 8 à 10 ans un méme champ dvant.
de le mettre en jachére pendant un temps équivalent. Méme les années de
grande sécheresse n'interrompent pas le cycle. La préparation se fait avec
l'hilaire, instrument qui coupe les herbes à quelques centimétres de prodon-
deur et permet de traiter de vastes surfaces en peu de temps. On cultive à
plat et de ce fait l'usage de la houe est exceptionnel. Il est vraisemblable
que l'édification de billons aggraverait l'érosion éolienne.
Pour faciliter la protection des champs contre les troupeaux, on
les groupe par blocs dépassant couramment 50 hectares, ce qui nous est favo-
rable quant à leur identification ; ces blocs sont généralement bien visibles
sur les vues aériennes à toutes les échelles et sur les images LANDSAT.
La saison des pluies étant très courte, les diverses plantes culti-
vées sont semées à peu près simultanément. La distinction entre mils précoces
et mils tardifs des régions Sud-Sahéliennes n'existe pas dci. I1 n'y a qu'un
seul sarclage. Des plantes herbacées annuelles se développent : ensuite en
même temps que la récolte sans qu'on cherche à les éradiquer, mais il se déve-
loppe trés peu de buissons. Le plus envahissant, Piliostigma reticulatum
(Césalpiniacées) ne deviént commun qu'au Sud de Birnin-Kazowé, et le palmier
doum à 50 km plus au Sud.
De ce fait, les surfaces cultivées annuelles peuvent être appré-
ciées avec peu d'erreurs sur les photographies aériennes et les vues de
satellites. La télédétection rencontre donc ici des conditions beaucoup plus
favorables que dans les régions Sud-Sahéliennes, où les champs sont envahis
quelques semaines après la récolte par des buissons à croissance rapide, au
point de ne pouvoir être distingués sur les images aériennes, des jachères
d'un an.
Un avantage considérable des images SPOT prises en début de saison
sèche sera de permettre d'apprécier la situation locale de l'agriculture. Les
enregistrements de la simulation effectuée le 17 novembre 1981 permettent de
distinguer nettement, par l'intermédiaire des aspects traduisant le station-
nement du bétail, les champs encore verdoyants de ceux qui étaient déjà dés-
séchés par suite d'une pluviosité insuffisante.
Les rendements sont très faibles du fait de la médiocre pluviosité
et des ravages causés dans les champs par les oiseaux mange-mil, ainsi que
par de petits rongeurs, gerboises notamment, qui pullulent sur certains
champs au point qu'on rencontre plusieurs terriers par mètre carré. En contre-
partie, les cultivateurs accroissent les surfaces plantées qui finissent par
occuper une proportion notable du terrain.
La culture extensive du mil ainsi pratiquée par des populations en
fort accroissement a des effets néfastes sur le milieu physique ; elle conduit
à la destruction de la végétation ligneuse, car les agriculteurs abattent
systématiquement les arbres et buissons susceptibles d'abriter les nids des
oiseaux mange-mil. D'autre part, le sol entièrement dénudé est aisément mobi-
lisé par le vent ; dans les régions les plus atteintes il se forme des flèches
de sable sous le vent des pieds de mil, qui sont fréquemment couchés et
abattus par le sable projeté. L'érosion éolienne se traduit par des aspects très
caractéristiques tant sur les photographies aériennes que sur les vues LANDSAT :
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