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Fig. 6. Simulation des images SPOT. Composition colorée 
  
Les enregistrements ont été effectués le 17 novembre 1981, sous forme 
de 2 vols Nord-Sud, entre 11 heures et 12 heures. La composition colorée a été 
réalisée comme suit par le service de Télédétection et de cartographie spa- 
tiale de 1'IGN : 
canal 1 0,53-0,58 ¢ (vert), image traitée en jaune 
2 :  0,63-0,69u (orange), image traitée en magenta 
3 :  0,79-0,89u (infra-rouge), image traitée en cyan 
Après compensation sur le raccord des deux bandes et remise à une 
même échelle, on a réalisé un assemblage d'échelle moyenne 1:43.800. 
1) Surface couverte : aspects d'ensemble 
La surface couverte par les deux bandes comprend la partie Nord du 
terroir de Guiom (aires M et N) et la plus grande partie du terroir de Guiskil 
(P à Z). Seul le premier avait recu en 1981 des pluies suffisantes et conservait 
au début de décembre un aspect relativement verdoyant. Le second ne présentait 
que des herbes désséchées et des champs dévastés par l'érosion éolienne au point 
qu'on ne distinguait plus leurs limites. 
Or, les images simulation SPOT mettent en évidence une grande diffé- 
rence d'aspect entre ces deux terroirs. Le premier offre un parcellaire agri- 
cole aux limites nettes, mises en évidence par une opposition de teintes : 
jaune pour les champs, brun-jaune pour la steppe herbacée. Par contre sur toute 
la surface du second, les images des champs sont floues et se distinguent 
mal des espaces non cultivés. Ce terroir est entouré d'une auréole d'aspersion 
de sable caractérisant une érosion éolienne intense. Une coloration jaune se 
retrouve ici mais sous forme de taches ou de traînées discontinues. 
2) Aspects en relation avec la pluviosité. Agriculture. Elevage 
11 paraissait logique d'attribuer ces aspects des airesMet N, soit à 
un degré d'humidité plus élevé du sol, soit à une activité chlorophylienne plus 
marquée des végétaux, mais les pointages effectués a la console du système 
TRIAS (tableau 1) ont infirmé cette hypothèse ; ils montrent en effet que les 
lectures du canal infra-rouge sont sans rapport évident avec la répartition de 
la teinte jaune ; celle-ci résulte surtout des enregistrements du canal 1 
(0,53-0,58y ). 
Les photographies aériennes associées aux enregistrements (81 SPOT- 
NIGER 14 n? 105 à 121, Ektachrome infra-rouge, échelle environ 1:25 000) montrent 
que cette teinte jaune se rapporte à l'élevage, et résulte des déjections des 
animaux au cours des premiéres semaines de la saison séche. Elle souligne en 
effet les principales lignes de circulation du bétail, quels que soient leur 
environnement topographique, la nature et l'état de la couverture végétale. On 
la retrouve sur les aires de stationnement abandonnées. 
Lors de mon passage au début de décembre 1981, le séjour du bétail 
dans les champs de mil récoltés était terminé, et la plupart des troupeaux 
étaient partis en transhumance. On pouvait néanmoins se représenter leurs 
mouvements depuis le début de la saison sèche d'après les traces enregistrées 
le 17 novembre. 
En M et N (terroir de Guiom) on observe sur les photographies très 
peu d'aires de stationnement occupées ou récemment abandonnées, bien qu'à 
l'époque de la prise de vues les troupeaux aient vraisemblablement séjourné 
dans les champs récoltés. Apparemment les bergers ne rassemblaient pas les animaux 
adultes pour la nuit, sachant qu'ils disposaient d'une nourriture abondante 
et n'avaient pas de raison de s'éloigner. 
Par contre, sur le terroir de Guiskil dévasté par la sécheresse, on 
observe de nombreuses aires de stationnement, localisées presque exclusivement 
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