Full text: Les phares

  
  
  
de l'arbre et celui du phare, l'arbre étant atta- 
08 LES PHARES. 
se soumirent d’eux-mêmes aux retards el au sur- 
croit de dépenses qui devaient en résulter pour eux. 
Bien leur en a pris d'agir avec cette prudence, puis- 
que le nouveau phare est toujours debout et que, de 
plus, il passe pour un des plus beaux spécimens du 
genre. 
L'auleur des Excursions dans les Cornouailles et le 
Devonshire, M. Louis Deville, raconte comment Smea- 
lon trouva moyen de faire tenir une tour sur le roc 
d'Eddystone. Il parcourait un jour la campagne de 
Plymouth ravagée par un récent ouragan. La bour- 
rasque avait déraciné un bouquet d'arbres à l’om- 
bre duquel Smeaton venait ordinairement se reposer 
pendant le cours de ses promenades. Un vieux 
chène était seul resté debout, et avait impunément 
bravé le tourbillon dévastateur. Smeaton considéra 
longtemps ce vigoureux athlète que n’avait pu ren- 
verser aucun des orages si fréquents sur la côte du 
Devonshire, el il vint à penser que peut-être il avail 
devant lui la solution du problème, objet de sa 
constante préoceupation. 
Smeaton lui-même a donné cette analogie entre 
le chène et le phare qu’il a élevé. Alan Stevenson, 
qui consiruisit plus tard la tour de Skerryvore, pré- 
tend que cette comparaison n'est pas exacte, et que 
Smeaton ne s’en serait servi que pour satisfaire des 
lecteurs incapables de comprendre le procédé plus 
profond grâce auquel il était réellement arrivé à la 
vérité. 
« ll n'y à pas d'analogie, dit-il, entre l'exemple 
         
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
    
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