102 . LES PHARES,
telots, comme vous voyez bien, monsieur le capi-
laine. Nous sommes relevés tous les quinze jours de
notre service au fanal. Nous avons quinze jours à
nous, pendant lesquels nous gagnons notre vie à la
ville, pour entretenir nos femmes et nos enfants ;
nous allons à la pêche, nous travaillons dans le
port, nous gagnons toujours quelque chose d'une
manière ou d’une autre. Si vous mettez le pied dans
le fanal nous sommes obligés, comme vous savez
bien, sous peine de mort de le déclarer à nos au-
torités, nous serons alors condamnés à la quaran-
laine. Nous ne pourrons plus rien gagner, nos
pauvres familles en souffriront : vous voyez bien,
monsieur le capitaine, que.....
«Le capitaine anglais ne nous laissa pas achever
la phrase et nous dit :
« — C'est bon! Cela suffit! je n'entrerai pas dans
le fanal. Accepterez-vous du tabac en présent ?
« LES GARDIENS. Ah! monsieur le capitaine! vous
êtes trop honnête envers de pauvres matelots;
nous accepterons avec plaisir et reconnaissance
votre offre généreuse, mais nous vous supplions
d'y ajouter encore un autre bienfait, c'est de faire
déposer le tabac, dont vous voulez avoir la bonté de
nous régaler, dans tel endroit et de le faire bien
couvrir avec des pierres, car nous n’osons pas y
toucher; dans trois jours le bateau de service vien-
dra nous prendre, c’est alors que nous déclarerons
ce tabac à la douane et au bureau de santé, où il
passera à l'épuration.
« Le capitainefit apporter un paquet de cigares, le
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