186 LES PHARES.
pareil destiné aux Roches-Douvres, est faite de
seize monlants, composés chacun de quatorze
panneaux. Chaque panneau est formé de fers
à simple T assemblés, consolidés et rivés de manière
à être parfaitement solidaires; but qui se trouve
atteint, car les oscillations auxquelles sont soumis
les phares en maçonnerie se remarquent à peine
dans celui-ci. Ces panneaux sont boulonnés les uns
sur les autres, et des entretoises appliquées tant au
dedans qu’au dehors et également boulonnées,
maintiennent les montants dans leurs positions.
Enfin, sur ces dernières entretoises et sur les faces
intérieures des montants, s'appuient les feuilles de
tôle ‘constituant l’enveloppe, dont les joints sont
couverts par des plates-bandes em fer, fixées par
des boulons.
La hauteur du phare néo-calédonien est de
45 mètres, ou 55 mètres si on mesure la tour de sa
base à la pointe du paratonnerre. Son appareil est
de premier ordre, lenticulaire, à feu fixe blanc,
dont la portée est de 22 milles. L’endroit sur lequel
il s’élève est un îlot de sable, tel que les coraux
en forment un si grand nombre et de si dangereux
dans les mers océaniennes, et situé en pleine mer,
dans le sud-ouest de Nouméa.
Construit à Paris et transporté par pièces aux an-
tipodes, le phare de la Nouvelle-Calédonie a été
inauguré le 15 novembre 1865, avec tout le céré-
monial que comportait un acte aussi important.
Après la bénédiction du monument par le clergé de
Nouméa, M. le commandant Guillain a prononcé un