220 LES PHARES.
du premier, ajoute 1 metre à cette hauteur d'eau ;
placé au-dessus, il en ajoute 2. Hissé à l'extrémité
de la vergue, un ballon représente 0»,25, s’il esl
à gauche du mát, et 07,50, s'il est à droite.
Les pavillons soulignent, pour ainsi dire,
ce que disent les ballons. Dès que l'eau atteint
9 mètres dans le chenal, un pavillon blanc avec
croix noire et une flamme noire, en forme de
guidon, sont hissés. Pendant toute la durée du flot,
la flamme est au-dessus du pavillon; au moment
de la pleine mer et pendant la durée de l'étale, la
flamme est amenée ; enfin la flamme reste au-des-
sous ‘du pavillon pendant le jusant ou reflux, ou,
comme disent les marins, le perdant de l'eau.
Lorsque l'état de la mer interdit l'entrée du port,
tous ees signaux sont remplacés par un pavillon
rouge, également hissé au sommet du mât.
Ces signaux ne sont pas aussi complets dans les
petits ports, où ils ne sont pas nécessaires; mais
partout ils ont la même signification. Ajoutons qu'on
les fait également la nuit. On substitue alors des
fanaux aux ballons.
Tels sont les derniers averlissements qui sou
donnés aux navigateurs qui, aprés avoir franchi les
diverses zones éclairées, reconnu le port à son feu,
se préparent à faire, pour y entrer, comme ils disent.
Ajoutons que, dans ces derniéres années, le mi-
nistre de la marine a imposé à tous les bâtiments
de guerre et de commerce, naviguant pendant la
nuit, une obligation que les voitures subissent de-
puis longtemps. Comme le vaisseau d'Agamemnon