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LES PHARES.
commerce, ce qui était plus sage que d’atteridre m
indéfiniment l'armement d'un bâtiment de l’État. al
Je réfléchissais à ce que l'aubergiste me conseil-
qi
lait, lorsqu’un homme déjà âgé entra dans la salle. N
| — Encore un d'envolé, mon brave Jem, dit-il à à
M l’aubergiste : le nouvel oiseau a aussi abandonné la ra
À cage. Le ciel me confonde, si ce n’est pas le troi- et
| sième depuis deux mois ! p:
— Monsieur arrive à point pour vous, me dil :
I'hote. Voila votre affaire, & moins toutefois que pi
vous n'ayez peur de l'isolement et d'un travail ré- vé
gulier. ve
— De quoi parlez-vous? demandai-je. si
— Monsieur, reprit l’aubergiste, est inspecteur el
des phares. Le gardien de celui d'Eddystone l'à qi
quitté subitement. Voulez-vous sa place? Cet emploi a
vous conviendra parfaitement, car, ajouta-t-il en m
riant, je ne crois pas me tromper en supposant que di
vous n'aimez pas le travail outre mesure. q
Cette proposition m'enchanta, et j'acceptai l'offre Q
sur-le-champ. On m'aecueillit de méme, car j'avais je
de bons certificats, et aucun postulant n'était sur
les rangs, ce qui ne laissa pas que de m’étonner un el
peu. Le vieil inspecteur me dit qu'il fallait signer vi
un engagement de six mois, parce qu'on était fati- q
gué de voir les recrues déserter leur poste aprés
quelques jours de service. J'étais si content que fe
J'offris de m’engager pour un an ; l'inspecteur sou-
rit et me répliqua que six mois suffisaient.
Ainsi que l’avait dit mon hôte, cette position me
convenait parfaitement, et je me réjouis intérieure-