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LES PHARES,
avec le même sens ; ce.qui laisserait supposer que
du temps de Grégoire un incendiaire pouvait être
désigné comme un faiseur de phares. Plus tard en-
core on appelle phare certaines machines où l’on
mettait plusieurs lampes ou plusieurs cierges, et
qui approchaient de nos lustres. On trouve dans
Anastase le Bibliothécaire que le pape Sylvestre
fit faire «un phare d’or pur, » et que le pape
Adrien I”, en fit un «en forme de croix,» où l’on mit
jusqu’à cent soixante-dix chandelles ou cierges. À son
tour, Léon d’Ostie, dans sa Chronique du Mont-Cassin,
dit de l’abbé Didier : « Il fit faire un phare ou une
grande couronne d'argent du poids de cent livres,
d’où s’élevaient douze petites tourelles et d’où
pendaient trente-six lampes. »
Ajoutons avant de fermer notre parenthèse que
les poëtes, qui aiment les licences, ont pris le mot
phare dans un sens encore plus métaphorique, en
l’employant pour désigner tout ce qui éclaire en ins-
truisant, et même les gens dont l’esprit peut éclairer
les autres.
Soyez mon phare et gardez d'abymer,
Ma nef qui nage er: si profonde mer.
a dit Ronsard à Charles IX.
Revenons à l'édifice égyptien.
[ile sur laquelle s'élevait sa tour superbe, était
distante de la terre ferme de sept stades ou d’un bon
dire à Ménélas, dans l'Odyssée, qu’elle est éloignée
& quart delieue, quoique ait prétendu Homère, qui fait
« de l'Égypte d'une journée entiére. Plus tard elle fut
jointe à la terre par une chaussée et un pont.
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