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LA SCIENCE DES PHARES, 05
et en parfait état, ils absordent et éteignent, au lieu
de la réfléchir, une forte partie de la lumière inci-
dente. N'y avait-il rien de mieux à trouver? C’est ce
que se demanda la Commission des phares, lorsqu’au
commencement de ce siècle, elle fut réunie pour
aviser aux moyens de donner à nos côtes un éclai-
rage plus rationnel que celui dont elles étaient en
possession. Et c'est par l'affirmative que l'un de ses
membres, Augustin Fresnel, répondit.
Mais avant de parler de l’œuvre, parlons de
l’homme.
C’est à Broglie, près Bernay (Eure) que naquit,
le 10 mai 1788, Jean Augustin Fresnel. A huit ans
le futur savant ignorait la plupart de ses lettres, ce
qu'il faut attribuer, dit un de ses biographes,
moins à sa complexion délicate qu’à un dégoût
prononcé pour l'étude des langues, et en général
pour les exercices qui ne s'adressent qu'à la
mémoire. En revanche, à neuf ans, il s'était déjà dis-
tingué par des recherches expérimentales faites
dans le domaine de la physique, qui engagérent ses
parents à le diriger vers l’École polytechnique, d’où
il sortit ingénieur des ponts et chaussées.
En 1819, il remportait le prix proposé par
l’Académie des sciences sur la question si difficile
de la diffraction de la lumière. Ses études s’étaient
d'ailleurs portées de bonne heure sur l'étude de
l'optique, et pour ce motif, lorsque le gouverne-
ment eut formé la commission des phares, Arago,
qui en était le président, songea aussitôt à Fresnel
qu'il s'attacha comme secrétaire.