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08 LES PHARES,
éclairés par deslampes à deux mèches concentriques,
ce qui constitue en quelque sorte deux lampes en une
seule. Il y a trois mèches dans les lampes des phares
de second ordre, et quatre méches dans ceux du
premier ordre. Pots ces derniers on arrive à pro-
duire avec un seul appareil d'éclairage, l’éclat de
vingt-trois lampes Carcel. Le foyer lumineux, doué
d'une si grande puissance, ne présente cependant
qu'une flamme de largeur médiocre, et la lumiére
en est aussi blanche que brillante.
Ajoutons à ces détails que le combustible préféré
en France est l'huile de colza (brassica campestris)
qui se cultive sur plusieurs parties de notre terri-
loire, notamment dans le département du Nord et
en Normandie. Cependant la plupart de nos feux de
quatrième ordre emploient l'huile de pétrole ou
l’huile de schiste, et la lumière électrique tend à
s'installer dans ceux de nos phares de premier
ordre situés sur le continent. Les autres modes de
production de lumiére, ont été repoussés aprés
examen approfondi.
La lumiére électrique n'est encore en usage que
dansles phares dela Héve. Le mécanisme qui produit
les courants se compose de deux machines à vapeur,
chacune de la force de cinq chevaux de 75 kilogram-
mètres, et de quatre machines électro-magnéliques
à six disques, composés chacun de seize bobines.
Il est installé dans un bâtiment spécial, à égale
distance des deux tours. Dans l’état ordinaire de la
transparence atmosphérique, une seule machine à
vapeur est en feu et met en mouvement une ma-