340 GROTTES ET CAVERNES.
postérieures au comblement de la plus grande partie
des cavernes, et pouvant indiquer des dépóts et des
remaniements plus modernes. Ils rappellent que, des
nombreuses cavernes qui ont conservé les traces de
la présence de l'homme, les unes lui ont servi d'ha-
bitation et de refuge, les autres de lieu de sépulture ;
dans d'autres ses ossements ou les objets de son in-
dustrie ont pu pénétrer à l’aide de courants d’eau suc-
cessifs, les unes étant vides, les autres étant déjà en
partie remplies, quand ces transports plus récents
ont eu lieu. Postérieurement, des cours d’eau, péné-
trant à divers intervalles dans ces grottes, auront pu,
soit empáter dans des lits distincts les ossements hu-
mains de diverses époques et les débris d'animaux
contemporains, soit les confondre dans les mêmes gra-
viers avec les ossements d’animaux qui y étaient dejà
enfouis peut-être bien longtemps avant eux. Les con-
crétions calcaires auront ensuite, sur certains points,
cimenté le tout en agrégats solides, les os d'ours,
d’hyène et autres des lits inférieurs, et les coquilles ter-
restres alors vivantes, avec les os humains et les pote-
ries brisées de la surface.
Bien que les géologues, que nous avons cités plus
haut, et quelques autres encore non moins dignes
de foi, affirment trés-nettement que l'homme fossile
existe, en se fondant d'ailleurs sur un certain nom-
bre d'observations qui semblent difficiles à réfuter,
pour nous nous croyons prudent de nous en tenir
aux diverses explications que nous avons données ci-
dessus, du moins jusquà ce que des découvertes