156 L'ÉLECTRICITÉ.
Voilà done deux séries de faits, séparés jusqu'à ce
jour, les phénoménes magnétiques, et les phénomènes
{| électriques, maintenant rapprochés et confondus. Nous
i avions vu d'abord des faits qui semblaient n'avoir au-
| cun rapport les uns avee les autres; nous avions été
trompés par la dissemblance des effets au point d'en
conclure la dissemblanee des causes. Mais par une
étude plus approfondie, nous avons reconnu notre er-
reur, et Ampére a pu proclamer cette vérité : «Une même
cause peut produire des effets très-différents entre eux. »
Ainsi marche la science : à chaque pas, elle renverse
et détruit une erreur. On a d’abord entassé des faits
pele-méle, sans ordre et comme si chacun d’eux était
dà à une cause spéciale; puis, du milieu de ce fouillis
de choses, par l’étude sérieuse des unes et des autres,
des nouvelles et des anciennes, des utiles et des inutiles,
on a vu se dégager lentement la splendide vérité. Alors
tout a été éclairé d’un jour nouveau ; les faits se sont
grou,és avec ordre en se rapprochant mutuellement,
et on a pu avec une joie infinie contempler la sublime
simplicité de la science.
Le grand travail de notre génération est d'éclairer et
d'affirmer ce qu'avaient découvert nos peres. Déjà, dans
une autre partie des sciences, luit un jour éclatant : on
à proclamé l'identité des causes de la chaleur et de la
lumière. Ces deux effets d’une même cause, agissant
sur des organes différents, avaient d’abord aussi été
séparés : on les réunit aujourd'hui, et la photographie
a été l’une des conséquences pratiques de cette décou-
BU verte. Un jour viendra probablement où l’on rappro-
(IM chera de même l’électricité de la chaleur et de la lumière ;
et ces trois causes seront confondues, et témoigneront
pa
da