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BOBINE DE RUHMKORFF. 157
par leur réunion que l'homme avance de plus en plus
dans la connaissance des secrets de la nature.
Le génie d'Ampére a ouvert la voie en réunissant
l'eleetricité et le magnétisme. De ce grand fait sont
déjà sorties de grandes conclusions. Qui peut prévoir de
quelle importance sera la réalisation complète de nos
espérances ? Mais à quelque distance que nous soyons
encore de ce but envié, il est bon de répéter souvent,
et jusqu’à la conviction de tous, que ce sont les idées
théoriques qui conduisent aux grandes inventions, et
que, seules, elles peuvent enrichir la science de vérités
générales.
Toutes les applications de l'induction, par exemple,
découlent de l’hypothèse théorique d'Ampère sur les
aimants. Sans cette hypothèse les phénomènes décou-
verts par Faraday eussent été stériles el encombreraient
l’étude de l’électricité.
Un morceau de fer est aimanté d’une manière passa-
gère par un courant électrique, et c'est là le principe
de la télégraphie.
Un fragment d’acier, au contraire, aimanté par un
courant électrique, conserve son aimantation ; il emma-
gasine, pour ainsi dire, l'électricité, et peut ensuite la
manifester à un moment donné ; il devient un réservolr
qui paraît inépuisable et capable de produire des cou-
rants électriques, tout seul, sans piles, sans générateur
apparent : ainsi, dans une machine à vapeur, le volant,
qui parait être au premier abord une cause de dépense
inutile de force, est, au contraire, un vaste réservoir
de travail, et permet à la machine de fonctionner régu-
lièrement, mème lorsque la force motrice est épuisée.
C'est en cela que consistent la valeur pratique de l’idée