sa
de
BOBINE DE RUNMKORFF. 159
aussitôt en mouvement : les lois de ces mouvements
furent, du reste, trouvées ét très-ingénieusement dé-
montrées par lui-même. En allant plus loin, on voit
que, puisque deux courants en présence déterminent
un mouvement, un seul courant en mouvement doit dé-
velopper un second courant. Telle était la conséquence
qu’Ampère avait tirée de sa théorie, et qu’il ne sut
pas traduire en expériences. Mais on a déjà vu que
l’expérience de Faraday, d'après laquelle un courant
approché brusquement d'un fil à l'état neutre déter-
mine dans celui-ci l'apparition d'un courant induit,
n'est autre chose que le fait qu’Ampère avait trouvé si
rebelle à l’expérience.
Faraday ne se borna pas à énoncer le fait isolément,
il en étudia soigneusement les conditions et les lois.
On a vu quelles étaient les différentes manières dont
on peut faire naître un courant induit ; i reste à recher-
cher les propriétés de ces nouveaux courants, produits
d’une manière si différente des autres.
Les courants induits ont toutes les propriétés des
courants ordinaires : comme eux, ils marchent avec
une vitesse infinie. Comme eux, ils aimantent un mor-
ceau de fer doux et pourraient servir à faire marcher
des télégraphes ; il existe même des systèmes fondés sur
l’emploi de ces nouveaux courants, et présentant par
cela même certains avantages que nous signalerons
plus tard. Ils donnent de fortes secousses, et cette pro-
priété les rapproche de l’électricité de la machine que
nous savons identique à la foudre.
Le courant produit par une pile ne donne pas de
secousses considérables; on peut tenir à la main les
deux pôles d'une pile ; le plus souvent, on ne ressent