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lement en fer doux, dont le bras communique avec une
des extrémités du fil inducteur, tandis que l'enclume
qui le supporte est reliée à l'un des póles de la pile.
Tant que le marteau repose sur Son enclume, le cou-
rant passe dans le fil inducteur, produit les elfets con-
nus, et, entre autres choses, aimante le fer intérieur
de la bobine. Celui-ci, étant aimanté, attire le marteau,
le soulève et le sépare de l'enclume ; aussitôt le courant
ne passe plus, le fer est désaimanté, le marteau retombe
et le courant repasse immédiatement. Cette succession
de faits recommence continuellement, et le marteau est
animé d’un tremblement très-vif. A chaque soulève-
ment, le courant est retiré, à chaque abaissement le
courant est renvoyé dans le fil inducteur. Si les inter-
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Fig. 45. — Petite bobine de M. Ruhmkorft avec interrupteur à trembleur.
ruptions se succèdent rapidement, les courants induits
se suivront à des intervalles très-courts et donneront
lieu à des effets continus.
Cet interrupteur à trembleur a de plus l’avantage de
se régler à volonté,'suivant qu’on relève et qu’on abaisse
l’enclume, et de donner par suite des tremblements
rapides ou lents. Cependant, dans les grandes machi-
nes, telles que les construit actuellement M. Ruhmkorff,
cette partie de l'instrument a disparu et a été rempla-