170 L'ÉLECTRICITÉ.
de courants trop énergiques. Ordinairement on attelle é
à la bobine une pile de Bunsen formée de 15 à 20 élé- te
ments, et le courant fourni par cette pile est inducteur. ri
EFFETS OBTENUS. 0
: [
| La bobine de Ruhmkorff peut étre considérée comme I
| servant à transformer l’électricité de la pile en électri- i
i cité de la machine, et l'on sait déjà les différences
i essentielles qui existent entre ces deux sortes d'élec- d
i tricités. Le fil induit est soumis, par intervalles très- C
| rapproches, ä la seule influence du courant de la pile,
et, alors s’accomplit dans l’intérieur de la bobine un C
| travail mystérieux et ignoré ; puis l'on recueille des cou- €
| rants induits instantanés, mais extrêmement énergiques.
Chose remarquable, l'électricité que l'on produit ainsi
jouit à la fois de toutes les propriétés. Elle se présente |
| sous la forme de courants instantanés, comme celle :
qui est engendrée par la pile; elle a l'énergie et la
puissance de la foudre comme celle qui nait sur la ma-
chine électrique ordinaire. Aussi les bobines d'induc-
tion sont propres à une foule d'usages.
Avec l'appareil de Ruhmkorff, on reproduit les effets |
de la foudre les plus extraordinaires et les plus bizarres ;
cette reproduction, spectacle attrayant pour les esprits
sérieux, est l'occasion d'expériences devenues vulgaires
et que je vais d’abord décrire.
Lorsque les extrémités du fil induit sont formées en
pointes de platine très-rapprochées l’une de l’autre,
entre ees pointes jaillit aussitôt une série de fortes étin-
celles. Chacune d’elles est la manifestation d'un courant
induit. On peut éloigner les pointes de platine, les