472 L’ELECTRICITE.
alors l'étincelle se modifie. Ce n'est plus ce long éclair
gréle et bleuàtre, dont les sinuosités traversent l'espace ;
c'est une étincelle courte, épaisse, lumineuse, et surtout
bruyante. On voit une série rapide de larges étincelles,
blanches, sonores, et on entend des éclats secs, répétés,
analogues à de nombreux coups de feu.
La foudre fond les fils métalliques, les cordons de
sonnette, ete. ; l’étincelle d’induction peut également
fondre et volatiliser des fils très-fins. Il se dessine alors,
sur une feuille de papier placée au-dessous, une trace
noire ou jaunatre, suivant que le fil est en fer, en
cuivre, ou en or. C’est la vapeur métallique violemment
projetée sur le papier, et affectant les formes les plus
étranges, les arborescences les plus riches. C'est ainsi
que les cordons de sonnette fondus par la foudre sont
projetés sur le mur voisin; une trace noirâtre indique
le passage de l'électricité.
Les fils de la bobine se fondraient de méme, si on
laissait se produire des courants assez puissants. C'est
là aussi un danger qu'il faut éviter pour les fils des
lignes télégraphiques, et surtout pour les càbles sous-
marins. Dans la télégraphie, on veut employer non
plus les courants directs, mais les courants induits ; on
trouve à cette substitution divers avantages : mais le
danger que je signale est assez réel pour avoir fait con-
sidérer jusqu’ici cette question comme insoluble. On
peut maintenant se rendre compte des nombreuses
ruptures des càbles sous-marins, et entre autres de
celle du càble transatlantique de 1858, qui se brisa
quelques jours aprés avoir été posé. On avait lancé dans
ce long càble un courant trés-énergique, et que l'on
croyait nécessité par une pareille longueur. Ce courant
quad. Jens es A
and Fo
Aii.