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BOBINE DE RUHMKORFF. 175
lueurs. L’une entoure le pôle positif ; elle est. d'une
couleur rouge très-intense. Partant de l’un des pôles,
elle s’avance entre les deux fils et s'arrête avant d’at-
teindre le fil négatif. L'autre lueur est bleuàtre, tres-
peu intense et beaucoup moins longue que la premiere.
Le mélange de ces deux couleurs donne à l’éclair sa
nuance violette.
Lorsqu'on examine avec précaution une étincelle
d'induction traversant un des tubes dont on vient de
parler, on reconnait que l'étincelle négative bleue est
formée d'une teinte continue, tandis que l'étincelle po-
sitive rouge, au contraire, présente des stratifications.
On distingue en effet autour du pôle positif une série
de bandes brillantes rouges, séparées par des bandes
obscures. Ces stratifications sont transversales, et dis-
paraissent peu à peu vers le milieu de l’étincelle. La
cause de cet étrange phénomène est inconnue, mais ces
faits suffisent pour établir une nouvelle distinction
entre les deux pôles d’un courant électrique.
Non-seulement le gaz qui remplit le tube, mais, la
nature même du verre, influe sur la couleur de l’étin-
celle. On montre ordinairement un appareil formé d'un
vase en verre jaunàtre, appelé verre d'urane, lequel
est enfermé dens un œuf de verre ordinaire. Lorsque
l’étincelle passe, le verre d’urane devient verdâtre, une
colonne de feu descend jusqu’au fond du vase ; et de ce
vase lumineux jaillissent des gerbes violettes aussi belles
que les plus belles des fleurs. Rien ne saurait limiter la
variété et la puissance de ces effets; et quelque beaux,
quelque compliqués que soient les dessins ainsi formés,
l'électricité les peindra elle-même avec des couleurs
plus riches et plus éclatantes que celles de Rubens.