L’ELECTRICITE.
de tous les appareils necessaires au service des phares
ordinaires ou électriques.
Aussi le rapporteur ajoute-t-il que, lorsque le temps
sera brumeux, on aurait la facilité d’atteler les deux
machines à la même lampe et de doubler ainsi l'inten-
sité lumineuse. On peut se demander si les gardiens
sauraient toujours juger sûrement de l'urgence qu'il y
aurait à augmenter l’intensité. Mais cette modification
n'aurait pas de grands inconvénients au premier abord,
puisque les systèmes distinetifs des phares consistent
non point dans leur portée, mais dans la durée de leurs
éclipses.
M. L. Reynaud signale un autre avantage qui n'est
pas à dédaigner. Dans les temps brumeux, on pourra
employer les machines à vapeur à mettre en jeu de
puissants instruments sonores, et substituer alors les
signaux acoustiques aux signaux lumineux. Depuis
quelque temps, il est vrai, on s'occupe de cette sub-
stitution, nécessaire pendant le brouillard ; on a même
pu remarquer, à l’Exposition anglaise, une trompette
particulière nouvellement inventée et adoptée déjà dans
quelques phares. On avait recours, il y a quelques an-
nées, à des cloches que l’on battait à certains moments,
systèmes peu avantageux à cause de la faible portée de
leur son.
Il faut reconnaitre que la régularité des phares élec-
triques est loin d’être égale à celle des phares actuels.
Un charbon peut casser au milieu de la nuit, et il faut
un long temps pour en remettre un autre ; la position
du point lumineux n'est pas absolument fixe ; l'arc vol-
(aique étant trés-court, la divergence de la lumière est
très-faible, et par suite, l’épaisseur du rayon est aussi