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puis à ceux du nouveau Louvre, ce nouveau système de
lumière ; on alla ensuite l’essayer à Strasbourg, à ce fa-
meux pont de Kehl qui réunit si étroitement la France
et l’Allemagne. On cherchait dans ces travaux, non
point une illumination resplendissante, mais un éclai-
rage suffisant pour le travail. L'ouvrier devait voir autour
de lui assez pour se diriger ; les minutieux détails pou-
valent lui échapper. Ces essais sont loin d’avoir réussi.
On n’a pas trouvé dans l’emploi de la lumière électri-
que des avantages assez grands pour compenser les
nombreux inconvénients qui en résultent.
Depuis ces premières tentatives, on a inventé la ma-
chine magnéto-électrique, et la lumière est produite à
bien meilleur marché et plus régulièrement. Les essais
ont done été repris. En dernier lieu, on s’est proposé
d'éclairer les mines et de substituer la lampe électrique
aux chandelles et aux lanternes que porte chaque
ouvrier et qui éclairent si lugubrement les points en-
vironnants. Les essais furent faits par M. Bazin, directeur
des ardoisiéres d'Angers, et conduits par lui avec assez
de succés pour que, à la suite du rapport de l'ingénieur
M. de Corbigny,-on lui ait adressé des encouragements
et des félicitations. IM
Il s'agissait d'éclairer une galerie souterraine à peu
prés carrée, de 40 métres de longueur, la hauteur
étant un peu moindre. On placa aux points convenables
deux lampes, alimentées par deux machines de la com-
pagnie de / Alliance. Les résultats furent satisfaisants :
le travail devint plus facile, la surveillance plus sûre,
l’exploitation plus régulière. Chacun était satisfait du
changement ; puis, à la suite de je ne sais quelles cir-
constances, on rendit aux ouvriers leurs lampes à huile,