286 L'ÉLECTRICITÉ.
la cuve. Il se forme une légère quantité de sulfure d'ar-
gent, et c’est probablement, grâce à ce composé, que
le dépôt est brillant. Ce procédé, pratiqué depuis
M. Elkington, et-rendu public seulement depuis quel-
ques années, évite le gratte-brossage : aussi l'emploie-
t-on assez souvent.
Il peut se faire que, malgré les précautions prises,
les objets soient mal recouverts, et que, si l’on ne veut
pas perdre la matière précieuse, on soit obligé de dé-
dorer ou désargenter les objets. Si le support qui a été
mal argenté est en cuivre, on le plonge dans un bain
composé d'un mélange d'acides azotique et sulfurique
étendus d'eau ; on chauffe à 70° environ : l’argent se dis-
sout lentement ; le cuivre n’est pas attaqué sensiblement
au début; par le poids on peut juger la quantité d'ar-
gent qui a été enlevée. Pour le bain de dédorage, on
ajoute du sel marin et on opère à froid. — Si le support
est en fer ou en acier, on le débarrasse de la couche par
le courant électrique même, en le suspendant au pôle
positif. Ce procédé ne peut être employé pour le cuivre
qui se dissoudrait trop facilement dans le liquide cya-
nuré.
L'argenture est une opération plus fréquente encore
que la dorure. Aussi c'est à elle surtout que se rappor-
tent les principaux travaux et les remarques faites dans
la pratique, et le nombre en est grand. Une foule de
tours de main, de petits procédés expéditifs, sont mis en
usage non-seulement pour faciliter et régulariser le dé-
pót d'argent, mais encore pour obtenir divers effets.
Chaque usine, chaque fabricant a ses secrets que l'on
cache à tous les yeux étrangers, que l'on redoute de se
voir enlever par une usine rivale. On pousse méme la
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