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ment, grâce à cette sorte de vernis, et le fer restera intact.
C’est dans cette vue de conservation que l’on dépose
sur les métaux usuels de minces couches d'autres mé-
taux rebelles à l’action de l’air humide.
Le platine se dépose facilement sur les métaux ordi-
naires ; on emploie un bain formé par la dissolution du
chlorure double de platine et de potassium, et, pour que
l'opération soit bien conduite, le bain est alcalinisé avec
de la potasse. Les couches de platine se déposent quel-
quefois sur certains points réservés des objets dorés : la
couleur mate et blanche du platine ajoute alors à l’or-
nementation. Mais le plus souvent, des couches excessi-
vement minces de ce métal sont déposées sur le fer, l'a-
cier, le cuivre, pour les préserver de l'oxydation. Ainsi
on platine des armes, des ustensiles de laboratoire, des
pièces d’horlogerie, pour les rendre entièrement in-
oxydables et par conséquent inusables ; le prix n’est pas
plus élevé que si on faisait recouvrir ces objets d'une
couche d’argent, à cause de la faible épaisseur du dépôt.
Le plomb se dépose assez facilement sur la fonte. On
emploie un bain d'acétate de plomb, ou mieux encore
une dissolution de litharge dans la potasse. On fait quel-
quefois usage de chaudiéres en tóle plombée pour rem-
placer les chaudières en tôle.
Le zincage et l'étamage des métaux sont devenus des
industries ordinaires et très-actives.
Quelquefois on dépose le fer sur du cuivre. Lorsqu'on
se sert d'une planche de cuivre pour la gravure, on
peut tirer un nombre assez considérable d'épreuves;
mais, à la fin du tirage, la finesse des traits est aitérée,
et il faut rejeter la plaque pour en faire une nouvelle,
si l’on veut recommencer à prendre des épreuves. On a