L’ELECTRICITE.
DEPOT DES ALLIAGES,
Il serait très-important de pouvoir déposer sur les
métaux ane couche d'alliage. Ainsi, le laiton qui rend
de si grands services et qui est formé de cuivre et de
zine, s’altère peu à l'air; il se conserve longtemps intact,
alors que le cuivre rouge se couvre de vert-de-gris. On
à par suite cherché à déposer sur les objets, et par l’élec-
tricité, un mélange de cuivre et de zinc dans les pro-
portions qui donnent le laiton.
Le problème est difficile : l’électricité ne dépose pas
les matières suivant nos désirs, mais elle suit toujours
des lois régulières plus ou moins faciles à distinguer.
La quantité d’un métal déposé au pôle négatif varie avec
une foule de circonstances, avec la force du courant,
avec les proportions des matières qui composent le bain,
et encore avec la température du liquide : l’effet pro-
duit est toujours excessivement complexe. Tant qu’il
ne s'agit que d’obtenir un résultat simple, comme les
précipitations d'un métal unique, les diverses circon-
stances extérieures étaient en somme indifférentes, car
il ne pouvait se déposer que du métal désiré. Mais
aussitôt qu’on cherche un résultat complexe, tel que le
dépôt d’un alliage, les influences étrangères ne peuvent
plus être négligées : de leur ensemble dépendent les
proportions des corps déposés.
En formant un bain avec les quantités relatives
nécessaires à la composition du laiton, on aurait, avec
les courants de la galvanoplastie ordinaire, du cuivre
rouge pur. Si, au contraire, on prend un courant très-
intense, le dépôt est formé de zinc blanc unique. 1l faut