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LE DÉPART. 5
Comme l’oculaire, la cornée recueille un faisceau
contenant une portion notable des rayons éma-
nés de chaque objet ; elle les fait converger sur le
rideau sensible où les images viennent se photo-
graphier.
Mais la Nature possède plus d’un modèle dans
ses ateliers. Elle travaille avec l’infini, dont elle
se sert à toute heure. Entre les myopes qui ont
leurs lentilles bombées, et les presbytes qui les
ont aplaties, que de degrés, que de nuances! Com-
ment mettre d'accord l'instrument du dedans avec
celui du dehors? Comment faire que le même
cristal puisse servir également aux faisceaux qui
viennent du loin, et à ceux qui arrivent, au con-
traire, d’une courte distance? Notre cheval fantas-
tique a beau piaffer, nous ne saurons le monter si
nous ignorons l’art de lui mettre un mors.
Déplorable nécessité qui équivaudrait pratique-
ment à la ruine de l'optique, s’il fallait prendre
la mesure de l’œil des gens et fabriquer à chacun
son appareil! Heureusement un génie inconnu,
comme presque tous les grands inventeurs, a trouvé
le moyen de donner au problème une infinité de
solutions. TI suffit de faire mouvoir une des len-
tilles à l’aide d’un mouvement à coulisse des plus
simples.
Un seul appareil ainsi perfectionné équivaut donc
à un nombre infini de microscopes. Chaque obser-
valeur peut allonger ou raccourcir le tube afin de
choisir la longueur en harmonie avec ses organes.