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LE MONDE INVISIBLE.
aux besoins courants de la vision. Il a fallu sans
doute employer ce subterfuge dans notre monde
inférieur pour obtenir une contractilité tout à fait
rudimentaire , sans porter la moindre atteinte a
la transparence qui doit rester toujours irrépro-
chable.
Qui sait si dans des astres plus favorisés des ani-
maux supérieurs à nous ne possèdent point un
corps perméable à la lumière? Qui sait sile cristal-
lin, cet organe aprés tout accessoire de notre vision,
n’est point façonné avec un peu de la matière
musculaire des habitants de Mercure ou de Vénus?
Toutes les suppositions sont permises, excepté
celle qui attribue à l’inintelligence de la nature
nos maladies et nos imperfections, et qui croit
qu’elle a compliqué sans motif ce qu'elle pouvait :
créer simple.
N'avons-nous pas entendu les docteurs s'étonner
bien des fois qu'avec un organe double nous ne re-
cevions qu'une impression unique? Que dire alors
de la perfection de la vue des insectes que vous
êtes à même d'admirer! Comment comprendre
qu'ils parviennent à ordonner leurs sensations vi-
suelles, puisque le nombre de leurs yeux se
compte par milliers!
Sile microscope ne mettait ce beau phénoméne
en évidence de la maniére la plus éclatante, on
accuserait certainement d'imposture le naturaliste
qui viendrait nous enseigner que tant d'impressions
différentes puissent se réunir et se condenser
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