X VII
LE POLLEN.
Les anciens croyaient que les arbres ont une
áme, ou mieux encore qu'ils sont habités par des
divinités. La mythologie prétait un caractère per-
sonnel à chaque fleur; le beau Narcisse, le malheu-
reux Jacinthe, la triste nymphe du Lotos étaient
des héros familiers aux contemporains d'Ovide et
de Virgile. Les Dieux ont disparu de la botanique;
cependant la poésie pourra revenir si nous le vou-
lons, grâce au microscope. Qui donc ne compren-
drait point ce qu’il y a de réellement divin dans
l’esprit de la nature, en contemplant la chaîne
admirable des actes gracieux qui composent la vie
d’une fleur? Qui donc se refuserait à reconnaître
dans cette délicatesse et dans cette précision un reflet
d’un monde supérieur à celui que conçoit notre fai-
ble intelligence ; quels ravissements ne sont point
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