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LE POLLEN. 179
pansion du tube n'est pas la terre. Il faut le con-
tact du pistil pour le départ, il faut la conquête de
l’ovaire pour l'arrivée. C’est dans le sein béni de
cet ovaire que le pollen est arrivé à conduire une
matière qui n'échappe pas au microscope , mais
dont le rôle échappe entièrement à la raison.
Il s’accomplit dans l’intérieur de la fleur un
mystère que l’on n’a jamais pu pénétrer, et c'est
le fond du pistil qui abrite cette solution de con-
tinuité de notre botanique.
Nous savons seulement que la matière qui était
dans l’ovaire avant que le tube du pollen y péné-
trât se réunit avec celle qui arrive et se confond
en une même masse gélatineuse.
Bientôt on verra apparaître l’embryon qui sortira
d’une petite enveloppe suspendue au milieu du li-
quide. Une fois ce point mystérieux franchi, l’évo-
lution de la graine n’a plus rien de caché, la nature
développe des organes dont les dimensions finis-
sent par être appréciables à l'œil nu. On ne tarde
point à reconnaître la forme, la silhouette de la
graine future, en quelque sorte la graine elle-même.
Arrétons-nous ici, car c’est un nouvel acte qui
commence dans le drame merveilleux de la pro-
création des êtres ; drame toujours nouveau, quoi-
que les lois générales semblent fatales et déter-
minées par des nécessités profondes , inaccessibles
à notre raison !
N'oublions pas que la production de la graine
n’est pas un but final, mais une étape dans le pro-