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DES ERREURS D OBSERVATION. 13
Les savants finissent par s'y habituer, ou plu-
tót ils croient se dégager de l'impression, mais la
mise en scéne a toujours quelque chose qui fait
penser au sortilége. Demandez aux curieux qui
s'en vont sur le pont Neuf voir la goutte d'eau
du micrographe en plein vent, s'ils ne croient pas
entrer dans un monde imaginaire, s'ils sont bien
convaincus de l'existence des monstres qui peu-
plent la goutte océan.
Tousles microscopes sont associés à une lentille
supplémentaire, à un réflecteur qui réunit une
énorme quantité de lumière. Voilà sans doute de
quoi garantir l’observateur le plus crédule contre
le danger des ténèbres? Erreur !
Car le pouvoir grossissant des lentilles du de-
dans étale les faisceaux que les lentilles du dehors
avaient concentrés. Comme toujours, la prodigalité
n’a pas de peine à abuser de ce que l'avarice avait
rassemblé !
Malgré tous nos efforts, nous ne parvenons ja-
mais à éclairer suffisamment la route sur laquelle
nous voyageons constamment dans une espèce de
crépuscule.
Nous sommes plongés dans une demi-teinte que
je comparerais à celle qui règne sur la terre, alors
que le soleil vient de disparaître, ou plutôt lorsque
le jour va revenir.
Ceux à qui les grands nombres font tourner la
tête dedaignent de faire usage des microscopes mo-
destes ; ils se jettent de prime saut dans les cen-