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taines de diamétres. Mais qu'y voient-ils avec leurs
gigantesques instruments dont ils ne peuvent diri-
ger le tir? Au contraire les éclaireurs d'avant-garde
n'ont jamais dédaigné de faire usage de la loupe la
plus modeste.
N'oublions point que notre artillerie optique
est comme l'autre, qu'il est d'autant plus difficile
de la pointer qu'elle doit porter plus loin.
Nous sommes moins sürs peut-étre de nos sens
que lorsque nous nous trouvons dans une stalle,
assis en face de la rampe qui nous sépare des dé-
cors. On se moquerait de nous, si nous soutenions
que les tragédiens s'aiment, se haissent, ou se sui-
cident de désespoir. Devons-nous donc avoir une foi
entiére dans la grande comédie que donne devant
nous la Nature, comédie dont le prologue et sur-
tout le dénoüment nous échappent ?
Tout est obstacle pour nous et tout peut devenir
chimére, matiére à illusion.
Le grossissement commence naturellement par
s’exercer sur l'instrument du grossissement lui-
même. Le premier acte de la lumière est de mettre
en évidence les imperfections du verre. C’est une
espèce d’aveu, de confession arrachée auxlentilles,
qui commencent par se montrer indignes de leur
mission. Elles semblent honteuses de se révéler
avec des stries, des bulles, des marques d'imper-
fection ‘qu’il est presque impossible d'éviter dans
les œuvres humaines qui, ayant un auteur fini, ne
sont jamais parfaites que jusqu’à un certain point.
LE MONDE INVISIBLE.
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