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DES ERREURS D'OBSERVATION. 15
Mais ce n'est pasassez de se défier systématique-
ment des instruments que l’art prépare. Il faut
encore apprendre l'art plus difficile de se défier
de soi-même, des lentilles naturelles que l'on porte
en soi.
Le cristal organique que la lumière traverse
avant de frapper notre rétine, est également affecté
de stries, de bulles, variables comme la santé,
comme les dispositions nerveuses du moment. Il
suffit de quelques globules colorés se promenant
dans les vaisseaux qui ne leur sont point destinés
pour produire des troubles, pour montrer peut-être
des monstres, des effets inattendus qui viendront
renverser nos plus subtiles conceptions. Pauvre
raison exposée à tomber dans des chemins de tra-
verse, parce que les capillaires du globe de l’œil ne
peuvent maintenir parfaite l’exclusion du fluide qui
remplit nos veines ou nos artères !
Un des plus dangereux ennemis du micrographe,
ce sera surtout le micrographe lui-même. Il devra
se défier de la vapeur de son haleine, de ses doigts,
de celle même qu’exhalent ses yeux.
Mais il faut craindre, par-dessus tout, des objets
d'autant plus terribles qu'ils sont plus petits et
que, dans les observations àla vue simple, on pour-
rait plus franchement les dédaigner !
Redoutez comme pouvant devenir l'origine d'une
erreur grossiére, la chute d'une de ces poussiéres
sans nom, qui voltigent dans les vagues diaphanes
de l'océan aérien. En effet, devant le microscope