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TOILES D'ARAIGNÉES. 271
signe de la noblesse certainement la plus ancienne,
celle des grands conquérants! N’a-t-elle point la
vigueur et la précision des mouvements, les armes
perfectionnées, et ce que j'appellerai la valeur per-
sonnelle!
Si la fourmi est excellente pour faire un peuple,
l'araignée donnera des étres extrémes en tout, que
ce soient des héros ou des scélérats! Chez les four-
mis, nous avons vu le sentiment du devoir régler
tous les mouvements, absorber toute l'aetivité; la
dominante chez l'araignée, c'est la passion, une
passion sauvage, impitoyable quand elle n'est pas
admirable de douceur et de tendresse!
Mais la passion! N'est-ce point par la passion que
l'araignée ressemble le plus à l'homme? N'est-ce
pas par la passion que l'homme et l'araignée sem-
blent faits pour s'entendre? Le roi des vertébrés
semble mépriser le roi des articulés; mais peut-
étre y a-t-il du dépit dans notre dédain? Cette
royauté porte peut-étre ombrage à la nótre?
On trouve l'araignée cruelle, et nul ne s'avise de
la trouver malheureuse! Cependant elle est pour-
suivie par d'horribles insectes qui la prennent,
l'engourdissent et la scellent vivante au fond d'un
tombeau obscur où sont renfermées les larves car-
nassières, complices de Minerve peut-être !
Tout assoupie elle ne pourra se défendre, elle
sera dévorée par morceaux, dévorée par lambeaux,
et cependant vivante encore.
Avons-nous donc le droit de nous étonner que la