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TOILES D'ARAIGNÉES. 977
compas, avec une exactitude telle que nos meilleurs
tisserands en seraient jaloux.
Quand je vois cette divination sublime, je songe
malgré moi à la faculté mystérieuse des Mangia-
melles qui devinaient les nombres comme s'ils.
lisaient dans le grand livre de l’idéal, où tant de
réponses à nos questions sont enregistrées.
Les rayons de la toile se déduisent du cadre etde
la diagonale par des procédés qu’un homme sans
doute aurait inventés, je le confesse. Mais quel est
le sauvage qui, sans le secours de la règle, de l’é-
querre et du niveau, arriverait à une si merveil-
leuse précision !
Il n’y a rien du tâtonnement de la hutte; c’est
un palais aérien que l’araignée construit pour ses
premiers essais.
Ce qui vous surprendra encore sans aucun doute
au milieu de tous vos ravissements, c’est la rapidité
fantastique de l’exécution de ce chef-d’œuvre; l’É-
péire diadème n’y met pas plus d’une heure.
Voilà une fileuse infatigable qui n'hésite jamais
à reconstruire sa toile sur de nouveaux frais aus-
sitôt qu’elle a été détruite ou dérangée par un
accident quelconque. Ce dont elle est avare, c'est la
matière qui lui sert à établir son petit palais aérien.
Lorsque la toile a été brisée, l’Épéire en rassemble
aussitôt les fils; elle en forme comme un peloton
qu'elle avale en s’aidant de ses pattes. Le sinistre
est à moitié réparé; puisque le matériel est rentré
en magasin. Il servira pour une seconde occasion.