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NOS INTIMES. 309
vent obligé d'opérer des soldats suffoqués par ces
habitants imperceptibles des mares et des eaux
croupissantes. Que le voyageur altéré prenne
garde! Chaque goutte d'eau peut contenir des en-
nemis embusqués dont le moindre suffira peut-
étre pour lui enlever sa nécessaire ration d'air.
Il parait que dejeunes punaises, animaux pour-
tant fort timides, s'introduisent dans le nez des
dormeurs qui sont perdus peut-étre si, en dormant,
ils ne peuvent éternuer assez fort!
Nul abri plus sür contre.les attaques de l'homme
que les cavités naturelles de son corps! Il est si
parfait que les insectes y subissent quelquefois
toutes leurs métamorphoses ; des mouches amenées
à l’état d’œuf dans l’estomac en sont sorties non
digérées, mais à l’état de larves!
L’oreille paraît une hôtellerie particulièrement
fréquentée pour franchir cette phase décisive de
l’existence. On comprend, ma foi, qu’il en soit
ainsi quand on voit combien certains vers sont peu
délicats dans le choix d’un refuge. On en a saisi,
faut-il le dire, qui se contentaient de loger, pour
ainsi dire, à la nuit, au fond d’une ulcération can-
céreuse !
C’est surtout la larve de la mouche hominivore
qui me fait frémir, car celle-ci se développe avec
une rapidité qui tient du miracle.
Ici, c’est un jeune homme dont l’œil est attaqué
par les chenilles carnassières. D’autres fois, c’est
un vieillard rongé par des vers établis dans l’épais-