324 LE MONDE INVISIBLE.
doivent pourtant paraître si profondément étran-
gères; elles peuvent pour ainsi dire (ruse tout à
fait inattendue!) se dérober dans l'épaisseur de
leur propre organisme.
Le moindre choc, un choc si léger que vous ne
l'apercevrez point, suffit pour que le buisson s’af-
faisse sur lui-même et dispa-
raisse dans l’épaisseur d’une
boule gélatineuse.
Ici nous ne voyons plus de
traces d'organes spéciaux à
l'intelligence. Rien qui rap-
pelle le cerveau, les nerfs,
les mille parties qui consti-
tuent les êtres supérieurs ;
mais en revanche, on peut
dire que c’est l’estomac qui
règne. Car le microscope
nous montre à l’état de mul-
tiplication effrayante chez
des êtres invisibles cet or-
gane que nous avons tant de
mal à remplir, quoiqu’il soit
unique, heureusement pour notre repos. Un seul
comme le nôtre ne suffirait sans doute point à ces
voraces qui auraient tant à grossir s’ils avaient la
fantaisie de posséder un jour quelque place dans
le monde. Quelques ‘grains de carmin changeant
leur océan en mer rouge vous montreront cette
merveille.
Infusoire rotifère.
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seul
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peu
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