326 LE MONDE INVISIBLE.
n'y qu'à mettre en morceaux les vieux princes,
pour avoir de leur progéniture. Peut-étre le mode
de génération dont nous sommes si fiers est-il ré-
servé aux derniers des infusoires.
Comprenons bien que les animaux et les plantes
qui couvrent la surface de la terre sont produits
par des forces dont nous ne pouvons comprendre
l'économie, parce que nous ne les observons que
dans des applications trés-spéciales, trés-infimes,
trés-particuliéres.
Toutefois, je ne peux m'empécher de vous con-
fier quelques idées qui me viennent à propos du
stentor, ce colosse du monde invisible que je ne
peux mieux comparer qu’à une trompette nageant
dans les gouttes putrides; ce requin des gouttes abuse
de sa force, de sa taille immense, il est au moins
aussi gros que le petit bout d’une aiguille, pour
avaler les monades avec une rapidité vertigineuse.
1l poursuit méme les tardigrades, espèces de mons-
tres analogues jusqu’à un certain point à leurs ho-
monymes de forme hideuse. Si vous faites évaporer
l'atome d'humidité dans laquelle le géant s'agite, il
cessera bientôt de dévorer sa proie. Les tardigrades
ne tardéront point non plus à devenir immobiles.
Vous n’aurez plus au bout de votre microscope
que quelques grains juxtaposés, qu’un souffle dis-
perseraitet qui semblent à peu près aussi disposés à
nager qu’une poignée de harengs saursentassés dans
le fond d'une caque quelconque. Mais jetez cette
poussière dans l'eau, et vous verrez que ces ca-
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