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LE CORAIL. 331
Touchez légèrement le moindre des petits
organes qui garnissent les bras de la fleur. Vous
verrez que la papille imperceptible se contracte
et se réfugie dans le tissu de l’appendice qui la
porte. Mais si vous persistez, ce sera le bras lui-
même qui se retirera en se roulant dans une
spirale.
Ne vous arrêtez point, continuez encore, vous
verrez l’animal entrer tout entier dans la caverne
qui lui appartient bien en propre, puisqu'il l'a
créée de sa substance, comme vous le reconnaítrez
à ce signe ; la liberté du polype n'est point endom-
magée par son intime liaison avec ses fréres. La
fleur n'a pas besoin de recevoir l'autorisation de
quelque despote caché, ni de demander conseil à sa
voisine pour s'épanouir ou pour disparaitre. Cha-
cune dort à son aise. Jamais le méme rayon de soleil
ne réveille à la fois tous les habitants du polypier!
Quand nous serons revenus à la surface des eaux,
nous pourrons étudier avec intérét dans les livres
des savants la reproduction de ces étres à deux
faces, à la fois uniques et multiples, pierre et
fleur, chair et rocher!
Le germe se développe dans le sein du tissu
maternel et setrouve d'abord prisonnier au milieu
de cette chair gluante, molle, intermédiaire entre
l’eau et la matière vivante. Son contact produit
une espèce d’irritation, et autour de son petit corps
embryonnaire une cellule s’arrondità mesure qu'il
grandit. Quand il est assez grand, il sort de !a