AXXIII
L’ÉCUME DES FLOTS.
Des observateurs superficiels pourront supposer
que nous avons à nous plaindre de la parcimonie
de la nature, qui semble avoir réservé toute sa
poésie en faveur des paysages de la zone torride.
Mais cette pauvreté relative de la parure de nos
latitudes tempérées n’est qu’une apparence trom-
peuse. Les études microscopiques nous apprennent
rapidement que nous n’avons nullement été traités
en enfants déshérités.
La terre serait déserte, que nos océans renfer-
meraient encore assez de merveilles pour justifier
la fécondité des forces génératrices. Partout la
vague est habitée par des myriades d’êtres; si nous
savions les admirer, nous verrions que les sites
marins effacent la richesse des plus splendides
paysages aériens.
ne
le
He
di
de
foi