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LES JEUX DE LA LUMIÈRE. 31
Si notre cristallin était constitué d’une manière
convenable, nous n’aurions peut-être qu’à cligner
des yeux pour évoquer toutes ces teintes.
Les ombres seraient sans doute envahies par des
couleurs merveilleuses.
Nous verrions d’immenses surfaces d’eau, de
sable et de neige perdre leur monotonie à certai-
nes époques du jour et rivaliser avec de véritables
touffes de fleurs. Une foule de nuances vagabondes
changeant suivant les heures de la journée, ap-
porteraient dans tous les paysages, un nouvel
élément d’harmonie et d’animation. Ces merveil-
leuses mutations produiraient des effets à la fois
poétiques et terrifiants, dont il est impossible de
nous faire une idée quoique la teinte du jour ne
nous arrive jamais vierge.
En effet, le contact des aiguilles de glace qui flot-
tent constamment dans les hautes régions, trans-
forme les propriétés intimes de la lumière que
nous distribue le dieu du jour. Si l’on regarde le
firmament à travers le polariscope d'Arago, on
verra que des couleurs étranges viennent appa-
raître en certaines parties du ciel, qui a perdu l'ho-
mogénéité de son azur.
Pendant toute la durée de la période glaciaire,
des masses énormes d'aiguilles d'eau congelée
flottaient dispersées dans les altitudes supérieures.
Peut-étre ces glaciers ambulants, qui n'ont pu
laisser que de faibles traces dans nos âges tem-
pérés, étaient-ils alors assez puissants pour rendre