42 LE MONDE INVISIBLE.
méde, qui se visse dans l'eau. Si l'on avait compris
plus tót le mode de locomotion de ces nageurs, on
n'aurait point attendu Sauvage pour remplacer
les roues à aubes de nos bateaux à vapeur.
Mais à la peine que nous avons à pénétrer jus-
qu'à la monade, nous pouvons penser que nous ne
pénétrerons pas de sitót beaucoup plus loin, et ce-
pendant la monade elle-méme doit étre bien loin
du monde moléculaire proprement dit. En effet
notre rétine est impressionnée par les rayons de
la lumière, c’est-à-dire qu’elle perçoit très-distinc-
tement des mouvements dont l’amplitude ne s’élève
pas à un millionième de millimètre. La longueur
de l’ondulation du vert, distance que nous appré-
cions tres-nettement dans le phénomène de la
vision, est à la longueur d’une monade ce que la
longueur d’un éléphant est à cette dernière ! Nous
sommes encore loin des êtres assez petits pour que
l’on puisse comparer leur taille à celle d’une onde
lumineuse.
Au delà que reste-t-il encore? L’inconnu, nuit
profonde que nos microscopes se refusent à sonder,
et dans laquelle nos successeurs découvriront
peut-être quelque chose.
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