46 LE MONDE INVISIBLE.
différentes circonstances de température ou d'élec-
tricité, la même solution laissera déposer tantôt
des cubes, tantôt des octaèdres, peut-être même des
trapézoédres. Si vous accélérez l’évaporation au
moyen de la lampe à alcool, vous verrez tomber
rapidement dansle champ du microscope une série
de petites barbes de plume, qu'on dirait arrachées
aux ailes de quelques charmant colibri du règne
invisible.
La nature des dissolvants agit également d’une
manière trés-énergique sur la forme des dépôts.
Faites dissoudre dans un peu d’eau distillée quel-
ques fractions de gramme d’un sel de brucine,
vous obtiendrez alors des cristaux étoilés doués
d’une merveilleuse régularité. Avec le sulfure de
carbone, vous aurez une disposition singulière-
ment différente, mais dont la régularité ne vous
semblera pas moindre, si vous avez un micro-
scope assez puissant pour la reconnaître.
Le spectacle des infiniment petits donne nais-
sance à des sensations que l’on pourrait appeler
infiniment grandes, très-salutaires, et d’autant
plus énergiques que l’esprit est plus naïf. Comme la
musique, lamicrographies’adresse a tout le monde.
Ma mère me conduisit, il y a plus d’une vingtaine
d'années déjà, chez un démonstrateur de phy-
sique, qui avait un cabinet sur le boulevard des
Italiens. Jignorais alors ce que c’est qu’un sel,
qu'un acide, qu'une lentille; mais je tremblais d'é-
motion en voyant tomber du ciel sur la terre de
magn
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