Full text: Les merveilles du monde invisible

88 LE MONDE INVISIBLE. 
séparaient les unes des autres s’abimeront sous 
leur propre poids. N’est-ce point ce qui arrive 
chez les oiseaux, dont la vie organique, surexcitée 
par une respiration double, est poussée à une 
puissance supérieure. 
Comme on le voit par ce qui précède, le philo- 
sophe peut rattacher par le microscope la fabrica- 
tion de la plume à celle du poil. Les villosités, dont 
la présence nous a surpris sur les poils des mou- 
tons et des chauves-souris, semblent se retrouver 
chez l'oiseau, mais allongées par une espèce de 
force centrifuge que l'on suit d’espèce en espèce, 
et qui finit par donner naissance au duvet sans 
lequel l’aile frapperait inutilement l’air. 
Vous aurez beau voltiger du paon à l’aigle, de 
l'oie au canard, vous ne découvrirez jamais dans 
leur plumage des éléments dont les analogues 
n'existent point en principe chez l'homme. Par 
cela seul que nous vivons au milieu d'étres qui 
partagent notre patrie terrestre, nous devons re- 
connaitre chez tous les traces de l'art employé 
par la nature qui nous a produits nous-mêmes. 
Le microscope nous apprendra à retrouver ces 
règles sublimes, dans les fonctions les plus 
' humbles, dans les sécrétions les plus accessoires, 
oü elles ne sont que plus frappantes. 
Les naturalistes les plus incapables de rendre 
sérieusement hommage à la majesté des grandes 
lois générales, sont en quelque sorte préparés à 
confesser qu'il existe une liaison intime entre le 
      
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
    
  
  
   
    
dé 
de 
fes 
cel 
la 
lot 
sel 
lio 
dei 
éta 
cei 
pr 
le 
sik 
Le 
for 
sil 
pe 
po 
se 
qu 
so 
to 
se 
ur 
Va
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.