6 DIAMANTS
nous voyons les depöts s’effectuer sous nos yeux par les
eaux de la période actuelle. Les premières sont appe-
lées roches ignées (ignis, feu) les autres roches sédi-
mentaires.
D’après leur mode de formation même, ces deux
grandes classes de roches doivent se distinguer facile-
ment. C'est en effet ce qui a lieu.
Les premières poussées de l’intérieur de la terre à
l'état pàteux sont venues s'étendre à la surface du sol,
sans montrer, le plus souvent, dans leurs différentes
parties, aucune espèce de disposition régulière.
La planche figure 1 donnant une vue des puys vol-
caniques de l'Auvergne met en évidence, mieux que
toutes les descriptions possibles, le fait que nous signa-
lons ici. Bien que le dessin, comme toujours, ne repro-
duise que très-imparfaitement la nature, on comprend
cependant que les masses représentées ont dû se soulever
de l’intérieur de la terre, et sont venues, en formant
de vastes cônes, s'épancher à la surface du sol.
Sous l’influence du retrait produit par le refroidis-
sement, la matière fondue s’est fendillée, et il en est
résulté un ensemble de fragments parfois en apparence
assez réguliers. Tout le monde connaît les colonnes
basaltiques des contrées volcaniques, et celles de l’Au-
vergne en particulier. Elles ont pour origine la cause
dont nous parlons. Malgré leur grande réputation, ou
peut-être même à cause de cela, les basaltes en grandes
colonnes sont assez rares, mais ce qui l’est infiniment
moins, c'est le fendillement de la masse fondue dans
toutes ses directions.
La planche figure 2 donne une idée excellente de cette
disposition, et peut être considérée comme représen-
tant bien le type généralement offert par les terrains
jenes,