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cheur épurée, jointe à un éclat vif qui étincelle à la
lumière. Il existe encore des perles qui, avec la couleur
blanche, montrent un léger reflet d'azur. Ce sont les
plus estimées.
La seconde qualité d'une bellé perle est qu'elle soit
sphérique ou en forme de poire régulière.
Il existe un grand nombre de perles dont la couleur
est jaunàtre; elles sont par cela seul de seconde qua-
lité.
Il est bien probable que les perles présentant cette
dernière couleur existent normalement dans les co-
quilles. Toutéfois Tavernier pense que toutes les
perles sont blanches, et que les jaunes prennent cette
nuance sous l'influence des produits putréfiés résultant
du traitement des coquilles sur les lieux de production.
On abandonne, en effet, à l’air les coquilles perlières,
afin qu’elles s'ouvrent d’elles-mêmes après la mort de
l’animal. Le travail se fait ainsi sans aucune dépense,
mais surtout, on ne risque pas de briser des perles,
comme on ne manquerait pas de le faire de temps en
temps, si on ouvrait artificiellement les coquilles. —
A l'appui de son opinion, Tavernier eite un fait qui se-
rait parfaitement probant, s'il était bien établi, c'est que
jamais on ne trouverait de perles jaunes dans les co-
quilles qui ont conservé leur eau.
Les coquilles dans lesquelles se montrent les perles
appartiennent à plusieurs familles de la grande classe des
mollusques ; mais la plus importante de toutes est
l’Aronde perlière (Avicula margaritifera, Bruguière :
Pentadina margaritifera, Lamarek). Cette espèce ne
produit pas seulement la perle, elle fournit encore au
commerce de grandes quantités de nacre de l'espèce la
plus estimée.
On pense généralement que la nacre et la perle sont