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ment important. Mais à un autre point de vue ils nous
intéressent vivement, puisque c'est lui qui a surtout
développé cette idée que les pierres précieuses possèdent
une multitude de vertus secrètes, idée admise sans con-
testation par tous ses successeurs jusqu'à une époque
très-rapprochée de nous, et qu’on trouve même encore
aujourd’hui répandue parmi les habitants des régions
montagneuses de l'Espagne et de l’Arabie.
Mais peu d’années après Dioscoride nous voyons appa-
raître une œuvre hors de toute comparaison avec ce
qu'on avait fait jusque-là, l’Histoire naturelle de Pline.
Dans cette œuvre, l’une des plus précieuses que nous ait
léguée l’antiquité, on trouve un chapitre exclusivement
consacré aux pierres précieuses. Nous aurons l’occasion
d'y revenir dans les chapitres suivants:
À partir de Pline, il faut franchir dix siècles et arri-
ver aux Arabes pour voir apparaître des documents
nouveaux sur les minéraux et les pierres précieuses.
C'est dans les écrits de Gerbert et d'Avicenne qu'on les
rencontre tout d’abord.
Ce dernier acquit de son vivant une réputation im-
mense, et, bien qu’elle fût due autant à son savoir-faire
qu'à sa science, elle se maintint sans rivale pendant plu-
sieurs siècles.
On trouve dans les écrits d’Avicenne un traité sur les
pierres qui renferme des résultats d’une grande impor-
tance. Le chapitre consacré à l’origine des montagnes
mérite surtout d’être signalé. C’est là, en effet, que le
savant arabe, tout en conservant la forme hypothétique,
expose, avec une grandeur de vue et une clarté extraor-
dinaire, la théorie des soulèvements, celle du neptu-
nisme, du plutonisme et le mode de formation des allu-
vions, en devançant ainsi de huit siècles les résultats de
la science moderne.
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