100 LES MERVEILLES DE LA GRAVURE.
ment, ils subissaient l'ascendant des maitres. qui
dominaient l'école.
Les noms des nombreux artistes qui taillérent
le bois au quinziéme siécle et au commencement
du seizi&me siécle ne sont pas connus ; par suite,
il n'est pas facile de désigner leurs travaux d'une
maniére claire, aisément saisissante. Toutes les
planches primitives de provenance flamande sont
nées sous l'influence de l'art qui florissait à la
cour des ducs de Bourgogne, etles dessins que les
graveurs reportaient sur le buis ou sur le poirier ont
des qualités trop pareilles, sans différences assez
distinctes pour que le classement en soit possible.
Les figures sont courtes, souvent difformes ; les
types de têtes manquent de grandeur, mais les
mouvements ne sont pas en général dépourvus de
justesse, et l'expression est ordinairement poussée
jusqu'à l'exagération. Enfin le bois a été parfois
coupé avec adresse, et que l'on donne à Jacob Cor-
nelisz ou bien à Jean Walter Van Assen les piéces
qui portent le monogramme composé d'un I et
d'un A séparés par un double À croisé avec un V,
on ne pourra leur refuser une intention pittores-
que et une véritable habileté manuelle.
Gravure sur métal. — Les premiers artistes des
Pays-Bas qui gravèrent sur métal se rapprochent
par le style, — s'il est permis d'appliquer un si
grand mot à des ceuvres naissantes, — de leurs pré-