Full text: Les merveilles de la gravure

       
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
    
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LA GRAVURE DANS LES PAYS-BAS. 101 
décesseurs les graveurs sur bois. C'est la méme in- 
fluence qui les inspire, c'est la méme volonté qui les 
guide. Le maitre anonyme que l'on désigne, faute 
de renseignements précis, sous le nom de graveur 
de l'année 4480 laissa un grand nombre d'estampes. 
Nous les avons examinées au musée d'Amsterdam. 
Toutes témoignent à la fois de beaucoup d'indéci- 
sion dans le dessin et de quelque expérience de la 
gravure. Elles représentent tantót des sujets de 
sainteté, tantót des scénes joyeuses et donnent de 
l’art, à celte époque, une idée assez exacte. Le 
dessin que les peintres et les miniaturistes con- 
naissaient déjà à fond, sous la main des artistes 
qui tenaient un burin, perdit de sa précision, de 
son exactitude; les mouvements des figures se 
contournèrent et touchèrent quelquefois au gro- 
tesque. Si bien que l’art des Van Eyck et d'Hans 
Memling n'eut qu'une médiocre influence sur le 
graveur de l'année 1480, qui, par exemple, ne 
donna jamais au visage de la Vierge l'accent de 
pureté et de naïveté dont les maîtres de l’école 
Brugeoise se plaisaient toujours, au contraire, à 
la parer. On dirait qu’il demanda de préférence ses 
inspirations aux primitifs de Cologne. Aussi par 
ce côté semblerait-il se rapprocher de l’école des 
bords du Rhin. Mais il appartient bien à l’école 
néerlandaise par la façon dont il taille le cuivre. 
C’est même là un de ses principaux mérites, car 
son burin est fin et moelleux. Qui sait, si, avant de 
  
  
 
	        
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