Full text: Les merveilles de la gravure

   
LA GRAVURE DANS LES PAYS-BAS. 105 
retrace que des compositions conçues dans le goût 
de l’école patronnée par les ducs de Bourgogne. 
Chose certaine, il n’eut pas manqué de se rendre 
à l’autorité de Martin Schongauer, venu avant lui, 
s’il avait étudié les estampes de ce maître. 
Auprès des artistes que nous venons de citer, 
voici un maitre qui r‘suma toutes les qualités de 
l'école primitive et qui occupe dans l’histoire de 
l’art une place considérable. Nous voulons parler 
de Lucas de Leyde, qui naquit en 1495. Il apprit 
son métier de graveur chez un armurier et chez 
un orfévre et de très-bonne heure fit preuve de 
talent. En 1508, c’est-à-dire à l’âge de quinze ans, 
ne produisit-il pas, en effet, sa première estampe? 
et quelque timidité qu’on y signale, ans celle-là 
comme dans plusieurs qui suivirent, on pressent 
déjà un avenir glorieux. Avant Lucas de Leyde, 
nul graveur n'avait pris autant de souci de la pers- 
pective ni cherché avec autant de soin à donner 
aux compositions compliquées une clarté qui met 
chaque personnage à son plan, chaque objet à sa 
place, une netteté qui agrandit l'espace où s'ac- 
complissait la scène. Lucas de Leyde connut Albert 
Dürer ; lorsque ce grand artiste vint à Anvers en 
1520, il fit avec lui échange d'estampes ; cepen- 
dant s'il emprunta quelque chose au talent de l'il- 
lustre allemand, ce fut beaucoup moins que la plu- 
part de ses contemporains. Le fait est qu'il garda sa 
maniére particuliére d'interpréter les sujets quil 
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
    
 
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.