Full text: Les merveilles de la gravure

   
LA GRAVURE DANS LES PAYS-BAS. 135 
quittérent également leur pays, mais pour un temps 
seulement, y revenant dés qu'ils eurent appris des 
maîtres étrangers tout ce qu’ils en pouvaient ap- 
prendre, et consacrèrent la plus grande partie de 
leur existence à reproduire les ouvrages de leurs 
compatriotes. Cette école de graveurs au burin ne 
se constitua en Hollande qu’au dix-septième siècle. 
Après Crispin de Passe, qui donna à de nombreux 
ouvrages un aspect agréable et coloré, l’on trouve 
toute une série de graveurs maniant le burin avec 
une habileté que nous ne craignons pas de décla- 
rer trop grande. À ses débuts, Henri Goltzius se 
montra cependant timide ei amoureux jusqu’à 
l’excès de la finesse et de la précision ; mais lors- 
qu'il se sentit tout à fait maitre de son outil, il prit 
une allure bien différente, c'est-à-dire que, si d'a- 
bord il grava des petits portraits rivalisant avec 
la miniature et des costumes qui peuvent lutter 
avec ce que l’art du graveur a produit de plus 
délicat, et rappelant la maniére d'Albert Dürer, 
plus tard il publia les planches les plus extrava- 
gantes que jamais imagination ait inventées. En 
tailles larges et espacées, il chercha à rendre 
des compositions compliquées et d'un pédantisme 
insupportable. Or cette exagération des formes 
rendues avec une exagération non moins grande 
de burin aboutit à de tristes résultats. Goltzius y 
gagna sans doute la réputation d'un des plus 
savants burinistes de la Hollande, mais par un 
    
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
     
  
 
	        
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