2 LES MERVEILLES DE LA GRAVURE.
que pays, el nommer les artistes que la postérité a
le devoir de connaître et le droit de juger. Nous
ne devons pas oublier de dire non plus que nous
entendons uniquement nous oceuper de la gravure
d’estampes, et que, négligeant à dessein la gra-
vure dans l’antiquité, notre travail ne commencera
qu’à l’époque où, les moyens d'impression étant
trouvés, la gravure devint un art nouveau et pro-
duisit de nombreuses épreuves.
Rappelons tout d’abord que deux procédés fort
différents dans l’exécution, quoique assez sembla-
bles par leurs résultats, sont en présence, la gra-
vure sur métal et la gravure sur bois ; le premier
consiste à dessiner en creux sur le métal tout ce
qui doit être fixé sur le papier ; le second exige un
travail diamétralement opposé ; tout ce qui doit
apparaitre à l'épreuve doit étre ménagé sur le bois,
et l’échoppe doit soigneusement enlever toutes
les parties que le rouleau de l’imprimeur ne doit
pas atteindre. Nous ferons l'histoire de ces deux
procédés.
On pourrait écrire des volumes entiers, si l’on
voulait discuter ou rapporter seulement les opi-
nions émises par des savants sur l’origine de la
gravure. Chaque pays à pris part à la discussion
et, de tous côtés, des hommes éminents se sont
faits l’organe des ambitions locales. L'amour-pro-
pre national s'en est mêlé bien souvent et la discus-
sion eût couru risque de s’envenimer si, au lieu