Full text: Les merveilles de la gravure

    
    
156 LES MERVEILLES DE LA GRAVURE. 
vage, la Vierge adorée par deux pèlerins, qu'il 
rendit avec le coloris sombre du maître, ce fut 
cependant son compatriote Antoine Van Dyck qui 
lui inspira, en Angleterre, ses meilleures planches. 
Pierre de Jode, le jeune, appartient encore à 
l’école de Rubens. Il naquit à Anvers en 1606. 
Gardons-nous de le confondre avec son père. Il 
étudia et travailla longtemps auprès de Pierre de 
Jode, le vieux, dont il imita, dans ses premiers 
ouvrages, lesquels sont un peu lourds, et dénotent 
une connaissance incomplète du métier, la ma- 
nière et le goût. Aussi les pièces que le fils exécuta 
à ses débuts ne se distinguent pas facilement de 
celles du père. L'originalité de Pierre de Jode, le 
jeune, ne se manifesta que lorsque, libre de ses 
mouvements, il renonca à travailler uniquement 
pour l'éditeur Bonenfant, avec qui son pére l'avait 
mis en relation, quand il aborda les peintures de 
Rubens, de Van Dyck et de Jordaens. Dans les 
estampes qui reproduisent les tableaux de ces 
maîtres, il se montre le digne rival de Bolswert, 
de Paul Pontius et de L. Vorsterman. Puissant et 
facile, son burin rend supérieurement l’aspect des 
peintures colorées qu’il a sous les yeux; son dessin 
se plait aux riches inventions, et les effets de 
couleur les plus harmonieux sont par lui transmis 
au cuivre avec une heureuse précision. Le Mariage 
de sainte Catherine, les Trois Grâces, d’après Ru- 
bens, Saint Augustin, d’après Van Dyck et le Miracle
	        
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